Joseph Lazaro
France

Joseph Lazaro pratique une peinture du lâcher-prise pour essayer de trouver des parcelles de vie dans sa création, pour que la peinture le dépasse, qu’elle le surprenne. Joseph essaie de s’écarter de la pensée et il fais confiance en ses mains pour trouver un chemin, il n’imagine pas en pensée, mais au sens propre, en créant l’image qui se découvre devant lui. Dans son travail, il pars avec une intention, il commence à peindre et il attend ce moment ou les choses se mettent à se faire seules, le moment où, si il veux que sa peinture soit bonne, il doive simplement faire sans se projeter, renoncer aux idées et laisser parler cette autre chose qu’il ne peut définir, mais dont il sent l’existence. Il a au cours de sa vie visité beaucoup de musées, d’expositions et au fond, ce ne sont pas les sujets et les concepts qui l’intéressent dans les œuvres, c’est l’art perceptuel, l’art en direct. La présence, la qualité d’une œuvre d’art, d’une musique, cette sensation de lien intime avec quelque chose de plus profond qui se recrée et nous éclaire reste insondable et c’est ça qui le nourrit et qu’il cherche à transmettre.

“Ces personnages un peu grotesques sortent tout seuls, j’ai parfois envie de les censurer, d’effacer. Ils doivent faire partie de mon histoire à un niveau que je ne comprends pas. J’ai le sentiment que je dois les assumer, les laisser prendre forme. Pour aller plus loin dans ma pratique, je dois travailler sur moi-même, pas en tant qu’ego, mais en tant que vecteur de spontanéité pour essayer de faire parler la peinture, mon sujet.” Joseph Lazaro